ATTENTION : ceci correspond au premier pontage du Cap 370. Fin 2022, nous avons décidé de tout recommencer ! Vous retrouverez ici la page dédiée au nouveau pontage du Cap 370 :)
Lorsque j’ai commencé à pêcher le carnassier de façon assidue, j’ai vite compris qu’un bateau serait un plus.
Aussi, ayant à l’époque revendu la totalité du matériel pour pêcher la carpe que je possédais, j’avais une belle enveloppe de départ pour l’achat de mon futur bateau.
Après pas mal de recherches et de conseils, je me suis orienté vers un Rigiflex Cap 370. Stable, idéal pour deux pêcheurs, et dans le budget que je m’étais fixé.
Immédiatement, j’ai voulu rendre ce bateau différent, en y ajoutant un pontage « maison », créé à partir d’idées glanées sur de nombreux forums.
Il est arrivé en février 2016. J’étais si fier en allant le chercher et en le ramenant à la maison !
Les travaux ont rapidement commencé.
La première chose aura été de retirer les coffres et le plancher.
Celui initialement présent n’occupait pas toute la partie arrière du bateau.
J’ai donc recréé un plancher plus long, afin de pouvoir couvrir toute la surface du bateau, mais également afin de pouvoir conserver celui d’origine, si un jour je décidais d’enlever le pontage.
Le nouveau plancher a été recouvert de caoutchouc strié, afin de diminuer les grincements qui pourraient être présents une fois les tubes métalliques en place, et d’être antidérapant sur la partie apparente.
Une fois remis en place, je me suis attaqué à la fixation du futur moteur avant (un Terrova 55 lbs).
Le cap possède une forme particulière. Elle ne facilite malheureusement pas la fixation d’accessoires.
Je me suis donc procuré un support tout fait, sur lequel viendra se greffer une plaque de démontage rapide Minn kota.
Ces petits travaux n’étaient pas compliqués. La partie que j’attendais avec impatience allait enfin pouvoir commencer, avec la découpe du futur pontage, et l’installation de la structure métallique.
Pour le bois, j’ai utilisé de bois de coffrage imputrescible 18mm. Chaque découpe a été protégée par 2 couches de produit hydrofuge et 3 couches de vernis marin. Pour la structure, j’ai choisi des tubes de 40×40.
J’ai donc commencé à prendre des mesures en utilisant un gabarit en carton. Un premier fût réalisé à l’aide de bois bon marché. Le résultat n’était pas celui espéré, les découpes étant trop grossières à mon goût.
J’ai finalement repris une idée qui m’a été donnée sur un forum, en utilisant du ruban de peintre collé sur les bords, gradué tous les 2 cm, et en mesurant l’écart à chaque graduation. Cela m’a permis d’obtenir quelque chose de beaucoup plus régulier et beaucoup plus propre !
Je souhaitais installer sur cette partie avant deux trappes. L’une donnant accès au coffre avant initialement présent, et une seconde plus en arrière, où j’installerais mes futures batteries.
Le pont arrière fût à son tour découpé de la même manière. Dans ce dernier, je souhaitais intégrer trois trappes différentes, de taille plus réduite. L’une donnant accès à la nourrice, les deux autres étant réservées pour les boîtes de pêche et autre matériel.
Cela me permettait d’avoir une future idée de ce que donnerait le pontage.
L’étape suivante fût la plus longue et la moins agréable de pontage: l’installation de la structure métallique.
Il m’aura fallu découper de façon précise les tubes métalliques, les ajuster, les riveter,… un sacré boulot !
De temps en temps, je m’octroyais « un petit plaisir » en continuant la découpe des futures trappes pour me donner du cœur à l’ouvrage et pour me motiver à continuer. Cela faisait du bien de ne pas passer ses journées au milieu des tubes et des rivets.
Le projet prenait vie petit à petit et les heures de travail commençaient doucement à être récompensées. Je voyais de plus en plus où j’allais, et j’étais pleinement satisfait de mon travail, pour moi qui n’ai aucune notion de bricolage, à par celles que j’ai apprises seul.
A sa création, j’avais installé à bord des sièges pour nous permettre de pêcher « assis ». Même si aujourd’hui je ne les utilise plus du tout (gain de place et confort à bord), j’avais donc installé deux embases de siège dans le projet du pontage.
Les découpes touchaient doucement à leur fin, jusqu’au grand jour, où j’ai pu enfin installer les planches sur la structure métallique et fixer le tout.
Curieusement, l’étape suivante est celle que j’attendais le plus depuis le début des travaux: la mise en place de la moquette !
Cette moquette marine grise, si caractéristique des bass boat du monde entier était pour moi l’étape ultime !
Après avoir découpé soigneusement les emplacements des trappes, le tout fût fixé à l’aide colle néoprène. Une vraie saloperie à mettre en place, odorante à souhait, mais terriblement efficace !
Quel bonheur, quel plaisir !
Je me voyais déjà pieds nus en été sur ce sol confortable, occupé à traquer mes carnassiers préférés !
La moquette en place, la partie suivante était également l’une des plus agréables, celle que j’appellerais « les finitions ».
Il me restait à mettre en place les trappes en plastique et à peaufiner les derniers petits détails, de façon à rendre tout ça « plus propre ».
Je décidais d’installer tout autour du pontage une baguette de finition, afin de ne pas voir les découpes de la moquette marine. Le p’tit truc qui fait la différence :)
Aujourd’hui (janvier 2018) le Cap en est à sa deuxième année de bons et loyaux services. Quelques changements ont bien sûr eu lieu. Comme je l’ai dit plus haut, les sièges ne sont plus présents, nous pêchons toujours debout, ce qui au final est bien plus pratique, et moins encombrant sur le bateau.
Un moteur thermique de 25 cv est venu compléter l’ensemble, ainsi qu’un nouveau sondeur, qui n’est d’ailleurs pas encore totalement installé, un Lowrance Elite 9ti.
Avec le temps, je ne regrette pas grand chose sur le pontage réalisé.
A refaire, je pense uniquement que je ne prendrais plus de trappes en plastique comme celles utilisées, mais je fabriquerais mes propres trappes, intégrées directement dans le plancher, par facilité et confort de pêche.