NFC LMX FAF 1004

Cette fois ça y est, je me décide et me lance: on va découvrir la pêche à la mouche !
Voilà plusieurs années déjà que l’idée me traverse l’esprit, puis s’en va…
Jamais je n’ai osé franchir le pas, manque de temps, de renseignements, peur de l’inconnu, de complexité de la technique.
Et puis, suite à mes vacances dans les Alpes françaises, j’ai eu le déclic. C’était le moment, c’était l’instant.
Cette idée est revenue et ne m’a depuis lors plus jamais quittée, hantant même mon sommeil durant plusieurs nuits !
Je me documentais à grands coups de lectures et de vidéos sur le sujet, aidé par Olivier, ami de très longue date, et Nico, Mac Gyver de la pêche, afin d’obtenir les réponses à mes questions.

Lorsque le projet à commencé à se concrétiser, j’ai longtemps hésité à me procurer un kit tout fait du commerce pour débuter. D’un autre côté, mon matériel de rodbuilding dormait dans le grenier depuis presque un an…
Enormément aidé par Nico (je pense sincèrement qu’il a du me haïr à cette époque), je décidais finalement de réaliser ma première canne à mouche.

Nico m’avait prévenu: dans nos coins, 95% de la pêche se fait à la nymphe, la pêche en sèche étant plutôt rare. Suivant ses conseils, je me tournais donc vers un blank de 10 pieds, soie de 4. Le NFC LMX FAF1004, référence en la matière, allait rejoindre mon fagot.

Contrairement à ma première canne « home made » (la rainshadow IMM 72 ML), je souhaitais cette fois quelque chose d’un peu plus complexe à réaliser, afin de progresser dans le rodbuilding et de sortir un peu de ma zone de confort. Aussi, je choisissais de réaliser moi-même la poignée en liège, afin d’avoir quelque chose de vraiment personnalisé.

N’ayant pas pu trouver de rondelles de 6 mm en liège à mon goût sur le site de Rodhouse, je décidais de poncer quelques rondelles de 12, afin de pouvoir créer le design que je souhaitais obtenir.

Une fois cette opération effectuée, il ne me restait qu’à tout assembler à ma guise et coller le tout ensemble avant de pouvoir passer à l’étape du tournage.

La recherche de sens de travail du blank ne pose pas de soucis, et le placement des anneaux est réalisé grâce à quelques conseils sur la Fanzone de Rodhouse. Le porte moulinet skeleton est lui aussi assemblé facilement.

Une fois ces quelques étapes de collage effectuées, je commençais à réaliser les ligatures au niveau des emmanchements. C’est la première fois que je tentais un petit trim band. Une fois le truc pigé, ce n’est vraiment pas difficile, et le rendu est vraiment sympa !

Une fois ces quelques étapes de collage effectuées, je commençais à réaliser les ligatures au niveau des emmanchements. C’est la première fois que je tentais un petit trim band. Une fois le truc pigé, ce n’est vraiment pas difficile, et le rendu est vraiment sympa !

Vint alors une étape aussi attendue que redoutée: le tournage de la poignée.
J’y allais vraiment doucement, car si c’est trop poncé, c’est foutu, et tout est à recommencer. Finalement, je me retrouvais avec une poignée bien sympathique et vraiment dans l’idée que je m’en faisais au départ.
Pour les anneaux, je restais dans la même lignée que pour les emmanchements avec toujours un petit trim band.

Après avoir ajusté l’intérieur de la poignée pour l’adapter au porte moulinet, il ne restait qu’à coller le tout. Cela prenait vraiment forme et commençait à vraiment ressembler à une canne à mouche, et au final, la première que j’avais l’occasion de tenir en main :)

Dès le départ, j’avais également l’envie de réaliser une petite déco un peu différente et plus « technique » au niveau de l’accroche mouche. Disons-le tout de suite, j’en ai chié ! Mais le résultat final donnait quelque chose de pas trop moche.

La grande partie du travail était terminée. Il ne restait pas moins que la délicate étape du vernissage à réaliser, afin de terminer mon premier ensemble pour la pêche à la mouche.

Tout ceci clôturait la réalisation de cette canne de 10 pieds, soie de 4.
Je suis vraiment satisfait du résultat final, et d’après les retours que j’ai pu en avoir sur le net, il s’agit vraiment d’un blank monstrueux pour la pêche à la mouche.

Avant de terminer, je souhaite rendre à César, ce qui appartient à César.
Toutes les étapes de la réalisation de cette cannes ont été inspirées par l’excellente série de vidéos de Nicolas Flour sur le montage d’une canne à mouche, dont vous pouvez retrouver toutes les vidéos sur sa chaîne Youtube.