Le Luxembourg fait partie des destinations présentes sur ma « to fish list » depuis un petit temps. Mais je n’ai jamais pris le temps d’y tremper du fil.
J’ai donc décidé pour cette seconde session de 3 jours de pêche, de corriger le tir !
Je suis arrivé hier en fin d’après-midi, et suis installé au bord de la rivière. Je ne me suis pas cassé la tête cette fois, et ai choisi l’option camping pépère.
Je décide de commencer déjà un peu en nymphe au fil, sans pouvoir concrétiser le moindre de poisson. Le cadre est beau, très beau, mais pour l’instant, désert.
A mesure que la soirée se profile, les insectes commencent à sortir. Il y a de sacrées nuées, des sedges en pagaille, des sulfures, des mouches de mai. Ca sort de partout !
Et malgré cela… pas le moindre gobage. Pas un !
Alors que la majorité des rivières seraient en feu à l’occasion de pareilles éclosions, il n’en n’est rien. Je ne comprends pas.
Je pensais assister à un moment de folie, et je termine cette première soirée par un cinglant capot :(
J’apprendrai que c’est malheureusement monnaie courant depuis plusieurs années. Malgré les éclosions, les poissons ne s’alimentent plus comme par le passé en surface.
Sacrée claque pour commencer.
Première journée
Aujourd’hui, direction un autre secteur repéré sur Maps. Le lieu se prête principalement à la nymphe au fil. Je ne repère qu’un seul poisson en observant la rivière à partir du pont. C’est pas glorieux.
J’y pêcherai pendant quelques heures, et rencontrerai un pêcheur local bien sympa, qui me donnera quelques infos.
Je toucherai un énorme chevesne gras comme un cochon, et un barbeau. C’est peut-être con, mais je n’en n’avais jamais pris avant aujourd’hui :D
Je décide de bouger en fin d’après-midi. Direction, la ville !
Forcé de constater avec le temps que bien souvent, les endroits les moins beaux ne sont pas toujours les moins bons !
Et une fois de plus, cela se confirme. Arrivé sur place, je vois plusieurs poissons en maraude, et, cette fois, ça gobe !
Ni une ni deux, je me mets à l’eau et commencer à fouetter. Bien que les poissons étaient vraiment très sélectifs sur ce qu’ils prenaient (je n’ai d’ailleurs pas vraiment trouvé LA solution), j’ai pu terminer la journée par quelques truites sympas en sèche. Ca fait plaisir, et ça remonte un peu le moral après ces débuts difficiles.
Je vais essayer de bouger encore un petit peu demain pour voir si je peux trouver d’autres endroits valables et découvrir un peu plus ce petit pays !
Deuxième journée
Une journée bien compliquée pour ce deuxième jour au Luxembourg.
J’attaque ce matin en nymphe des courants prometteurs en aval de la ville. Ça coule bien, il y a de jolis creux, j’ai repéré des chevesnes monstrueux… je le sens bien !
Et pourtant, silence absolu en nymphe au fil, pas la moindre tape !
J’ai vraiment du mal à comprendre cette rivière. Toutes les conditions semblent réunies, et malgré tout, je me touche…
Fin de journée, je change pour un retour en sèche. Le vent est fort présent, et ne facilite pas les présentations et les posés.
Ca grogne, ça râle,…
Et malgré du poisson cette fois bien actif, je n’arrive une nouvelle fois pas à trouver ce qu’elles veulent. Et c’est pas faute de changer !
Mais comme à chaque fois dans ces moments difficiles, dame nature m’offre un petit quelque chose, avec cette magnifique grosse carpe koï qui viendra nager dans mes pieds pour mon plus grand plaisir 😍
Grand mystère pour demain matin. J’ai l’impression d’avoir fait le tour et ne sais pas trop vers quoi me tourner pour cette dernière demi journée.
Äddi Lëtzebuerg !
Les températures ont bien diminué cette nuit, et il fait bien frisquet au réveil. Bien vite préparé, je me tourne sur un parcours sur lequel je n’ai pas encore pêché aujourd’hui.
De jolis courants, du calme, une fois encore, ça sent bon.
Enfin partout… mais pas ici !
Je n’enregistrerai sur ces quelques heures qu’une seule tape, que je ne parviendrai pas à ferrer. Cette rivière est vraiment mystérieuse, et je ne suis pas parvenu à la comprendre durant ces 3 journées.
Qu’est-ce qui cloche ?
Elle semble bien moins polluée que d’autres rivières poissonneuses dans lesquelles j’ai déjà touché bien du poisson.
Le poisson est présent, et bien présent, si j’en crois les milliers d’alevins aperçus sur les bordures, ainsi que les poissons que j’ai pu apercevoir. Des chevesnes énormes, des truites, et des brèmes capables de te faire gagner un concours de pêche au coup avec seulement 2 poissons.
Les insectes eux aussi sont vraiment présents en abondance, j’ai pu aujourd’hui encore assister à de nombreuses éclosions. Il y a de tout. En sortant de l’eau, j’étais à chaque fois couvert de larves et de nymphes dans le bas des waders. Il y a de la bouffe à foison.
La technique ?
Loin d’être un expert, il me semble commencer à bien me débrouiller en nymphe au fil. Les profils de rivière étaient similaires à ce que j’ai déjà pu de nombreuses fois pêcher. J’ai donc peu de doutes du côté de l’approche.
Des jours sans ?
Tu peux avoir un jour sans, mais pas 15 !
Je ne peux pas croire que les conditions étaient mauvaises durant 3 jours. Mais aujourd’hui encore, malgré de nombreux insectes sur l’eau, je n’ai pas pu voir le moindre gobage. Nada.
La pression de pêche ?
Deux pêcheurs rencontrés sur 3 jours, je ne pense pas que cela soit un piste de réflexion.
Mais alors ? Quel est le secret ? Qu’aurais-je pu faire ou essayer ?
J’ai eu l’impression de faire le tour de ce que je pouvais mettre en place, si ce n’est la pêche en noyée.
Au final, à part les quelques truites de cirque rencontrées dans la ville, je n’ai pas trouvé la solution. Ce parcours justement est très agréable, et les poissons que j’ai pu observer sont vraiment de belle taille. Une journée au feeder là-bas doit être vraiment sympa à essayer.
Mais malgré cela, cela restera une belle expérience, et j’y retournerai avec grand plaisir, peut-être à un autre moment dans l’année. Ce fût l’occasion de tester davantage Pablo, mon fourgon, qui est juste parfait pour mes besoins lors de mes petits trips de pêche.