Comme à chaque retour de « voyage », le retour à la réalité est de plus en plus difficile.
Nous avons passé deux semaines de vacances en famille dans les Alpes, à proximité de Valloire, où j’ai pu à nouveau profiter d’un cadre exceptionnel.
Retour sur quelques sorties en montagne…

Le lac des Cerces

C’est là qu’il y a deux ans, sans le savoir encore à l’époque, ma passion pour la pêche à la mouche est née. Elle ne m’a depuis plus jamais quittée, laissant presque au placard l’ensemble des pêches traditionnelles :)

C’était avec une immense joie que je retournais là où tout à commencé: au lac des Cerces.
Situé à un peu plus de 2400 mètres d’altitude, il faut environ une heure de rando afin d’y accéder.
Je partais du chalet alors qu’il faisait encore nuit, afin de pouvoir profiter un maximum de cette journée. Outre la pêche, j’avais en vue de prendre de nombreuses vidéos à l’aide du drone, et de rester sur place pour profiter du coucher du soleil.

Les rochilles
Plateau des Cerces

Randonner durant la nuit au clair de lune fut une excellente expérience, la montagne arbore encore un tout autre visage dans la pénombre, et je ne regrette pas d’avoir bravé le réveil pour profiter du spectacle.

Une fois les quelques prises de vues aériennes réalisées, il était temps de commencer la pêche. Disons le tout de suite, celle-ci aura été très compliquée !

Un vent fort changeant m’aura tenu compagnie une bonne partie de la journée, me forçant à bouger et à faire le tour du lac à plusieurs reprises. Le vent, l’ennemi juré du pêcheur à la mouche…

Contrairement à ma première visite du lac il y a deux ans, je ne relevais cette fois presque aucune activité durant la journée. Pas de gobages, de poissons à vue,… le calme plat !!!

N’ayant pas du tout l’habitude de pêcher ce genre de milieu à la mouche, j’ai tenté au mieux d’essayer tout ce que je pouvais, en alternant pêche en sèche, en nymphe légère, en nymphe plombée… rien n’y fera, et je ne parviendrai pas à sortir le moindre poisson !

Malgré tout, c’est le genre de journée où même sans la moindre écaille, tu es heureux d’avoir passé quelques heures en montagne, des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête :) 

Je terminais la journée tranquillement sur les bords du lac, à profiter du spectacle offert par dame nature à l’occasion d’un couché de soleil sur les aiguilles d’Arves (enfin, à proximité :p)

La Valloirette

Il s’agira du chapitre le plus court :D
Malgré la proximité immédiate avec notre chalet, et contrairement à ma précédente venue, je ne pêcherai la Valloirette qu’à deux reprises, en deux rapides coups de moins de 2 heures. J’ai investi moins de temps dans sa pêche, et je ne suis pas parvenu à la pêcher correctement. 

Honnêtement: ça coule !
Le courant est assez rapide par rapport aux rivières que j’ai l’habitude de pratiquer. J’ai tenté une sortie en nymphe, et une sortie en sèche, sans voir le moindre poisson. 

Difficile à dire si j’ai mal pêché ou non. Le seul « local » que j’ai croisé durant ces sorties m’informa qu’il n’y avait presque plus de truites dans la rivière. Je prends toujours ce genre de remarque avec des pincettes, mais pour le coup, je resterai là aussi capot à l’occasion de mes deux essais.

La Neuvache

LA révélation de ce séjour !
Si j’en avais pris plein la vue lors de ma première visite au lac des Cerces, la découverte de la Neuvache et de sa vallée restera gravée longtemps dans ma mémoire !

Après avoir étudié soigneusement la rando qui m’attendait, je décidais cette fois encore de partir alors qu’il faisait encore nuit. En effet, il me fallait environ 2 heures de marche pour rejoindre la Neuvache.
Sur son parcours aval, il s’agit d’une rivière cachée dans des gorges, qui n’est je pense que très peu praticable. 

Après un petit détour par le lac vert, j’arrivais enfin à destination !

Je découvrais un décor grandiose, encore plus grand et plus vaste que tout ce que j’avais pu voir maintenant en montagne. Pour les habitués ce n’est peut-être pas grand chose, mais pour moi, c’était un nouveau monde :)

Et pour ne rien gâcher, je me trouvais seul sur un parcours de pêche avec des truites très joueuses ce jour-là, et profitais d’un pur moment de bonheur en pêchant en sèche des mouchetées magnifiques et sauvages. 

La fête était belle… trop belle…
Et sur le coup de 11hrs, le vent décida de s’y inviter, anéantissant ainsi le reste de la journée !
Je l’avais déjà dit précédemment, le vent, l’ennemi juré du pêcheur à la mouche…
Je patienterai en vain qu’il ne baisse, le temps d’un bon repas. Mais dans un cadre comme celui-ci, pouvais-je vraiment en vouloir à éole ?

Afin de ne pas quitter les lieux trop rapidement, malgré les intempéries annoncées dans l’après-midi, je tentais ma chance dans le début des gorges, où les spots sont un peu plus difficiles d’accès, mais où le vent me laissait un peu plus tranquille. Et à force d’insister, j’eu le plaisir de prendre un poisson que je n’avais jamais pris auparavant: un saumon de fontaine :)

Je décidais après cette jolie prise de reprendre la route vers la voiture, la fatigue commençant à se faire sentir. Je pense que si j’ai la chance de retourner pêcher la Neuvache, je passerai une nuit en refuge, histoire de fractionner la rando et de pouvoir profiter pleinement de cette jolie rivière de montagne. 

La rando du retour sera elle aussi un vrai plaisir, où je pourrai encore profiter de paysages à en faire oublier le nombre de pas réalisés ce jour :)

Il me suffit de ces quelques photos pour comprendre pourquoi le retour ici est tellement compliqué…
De comprendre pourquoi les pêches classiques perdent de plus en plus de leur intérêt.
De comprendre pourquoi on tombe amoureux de la montagne.
De comprendre pourquoi je rêve de plus en plus de vivre et revivre ce genre de sorties !

Comme le chantait Jean Ferrat: « Que la montagne est belle »